François Caillaud - FKYO

Peinture, collage...

De Nouvelles Histoires...

L’espace urbain est un lieu où il fait bon se promener. En me fondant dans le collectif j’endosse le costume du flâneur et je chemine, attiré par une image, puis une autre. Parfois je m’arrête pour pénétrer dans un tabac-presse et prenant une revue je reprends ma déambulation en feuilletant ces « ouvrages ». Lors de mes promenades je suis sans cesse sollicité par l’image reine de la rue : « l’affiche publicitaire ».

Sans Titre
Sans Titre / techniques mixtes sur papier, 2004-2005.

Présente sur tous les fronts : panneaux, abris et cul de bus, revues panneaux sur pieds ; toujours actualisée, elle sature l’espace urbain monopolisant mon regard. Résultant d’études très poussée et prônant la qualité de tel ou tel produit, elle incite à le consommer.

A certains moments j’éprouve une envie irrésistible de m’en emparer, séduit soit par un slogan ou un signe iconique. Mais l’affiche publicitaire contribue aussi à m’agacer.

Prônant la consommation et imposant des modes, je n’ai qu’une envie, m’approprié l’image pour la détourné et la tournée en dérision.

Entrant dans un processus, de stockage j’utilise plusieurs moyens de récupérations. L’affiche publicitaire présente sur les arrêts de bus par exemple, est récupérée directement chez l’entreprise qui les installe. Il en va de même pour la publicité des revues. Mais j’utilise aussi la diapositive permettant la récolte des grands formats et l’agrandissement des plus petits par projections.

Sans Titre
Sans Titre / techniques mixtes sur papier, 2004-2005.

La photocopie et le calque sont aussi utilisés. Il s’engage alors une période de sélection qui fait intervenir la peinture et le découpage. Tout les éléments de l’affiche ne m’intéresse pas. Je découpe alors et garde un mot, une icône. La peinture appliquée à l’aide du rouleau et du pinceau efface une lettre ou bien fait apparaître de grandes surfaces colorées où pourront être punaisés, scotchés, projetés d’autres éléments. Parallèlement à cela et avec le calque je récupère des fragments sur des publicité, et dans des comics qui sont apposés sur le support par l’intermédiaire de pochoir.

Ces petites icône sont par la suite cernée. Elles deviennent alors mon écriture, parasitant et décorant le support. Il n’y a pas de formats définis, les affiches sont placardées au mur montrant une nouvelle image mais servant aussi de supports aux fragments découpés préalablement. Le montage commence, le mur se couvre peu à peu et laisse apparaître de nouveaux messages qui ne sont plus publicitaires. Les nouveaux « récits » sont ludiques parfois triviaux. Mais on est également en présence d’un récit plastique où les formes se répètent, se répondent les unes aux autres.

Pour les expositions, je m’inspire des espaces de la rue où l’affichage est libre. Ils montrent un combat féroce entre les affichistes et laissent apparaître des compositions intéressantes au niveau des forme mais aussi du sens...

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